Wicked - Gregory Maguire
Genre : Fantasy
Lectorat : Adulte
Maison d'édition : Bragelone
Format : Grand format
Nombres de page : 494
Année de parution : 2021
Type : Saga
Début de la lecture : 12 mars 2025
Fin de la lecture : 28 mars 2025
Challenge ou d'une LC : non
Contexte :
Lorsque Dorothy triomphe de la méchante sorcière de l'Ouest, le peuple d'Oz est en liesse. Mais avant d'en être la terreur, Elpheba n'était qu'une femme comme les autres à l'exception près qu'elle avait... La peau verte. Qui est vraiment cette mystérieuse sorcière ? Est-elle donc si méchante ? Comment a-t-elle hérité de cette terrible réputation ? Et si c’était elle, la véritable héroïne du monde d’Oz ?
Chronique :
J'ai toujours eu une appétence particulière pour le monde du musical et plus particulièrement celui de Broadway. Aussi, quand est sortie l'adaptation d'une de mes comédie musicale préférée, aka Wicked, au cinéma, il m'est venue l'envie de m'intéresser à son matériau d'origine : un roman de 1995 écrit par Gregory Maguire et nous racontant les origines de l'antagoniste emblématique du Magicien d'Oz.
Je ne vais, ici, pas tourner autour du pot. Wicked a été, en ce qui me concerne, une lecture... Mitigée. J'ai conscience que cela vient en grande, très grande partie, des différences entre adaptation et orignal. Une différence de ton, en premier lieu, mais aussi de personnages et même d'évènements !
Wicked the musical est une histoire d'amitié. Son cœur se situe dans ses personnages et l'évolution de leurs sentiments aux fils des épreuves affrontées. Le ton y est comique dans son premier acte avant de dériver vers quelque chose de dramatique mais jamais réellement défaitiste. C'est une histoire qui finie bien. Wicked, elle, est une histoire beaucoup plus terre à terre, violente, entourée de personnages pour lesquels je n'ai pas eu énormément d'empathie. Les héros du musical sont ici tâchés de nombreux défauts. Et, qu'on se le dise, ce n'est pas une mauvaise chose, simplement le fossé entre les personnages de Broadway et leurs homologues est si grand qu'on ne peut, à mon avis, pas mettre les pieds dans l'histoire de Wicked sans être déstabilisé voir déçu. Un peu comme si on nous présentait une version de l'histoire étrange où les amitiés n'éclosent jamais vraiment et où, de façon assez triste, la solitude gagne aux fils des années.
Wicked the musical est une histoire d'amitié. Son cœur se situe dans ses personnages et l'évolution de leurs sentiments aux fils des épreuves affrontées. Le ton y est comique dans son premier acte avant de dériver vers quelque chose de dramatique mais jamais réellement défaitiste. C'est une histoire qui finie bien. Wicked, elle, est une histoire beaucoup plus terre à terre, violente, entourée de personnages pour lesquels je n'ai pas eu énormément d'empathie. Les héros du musical sont ici tâchés de nombreux défauts. Et, qu'on se le dise, ce n'est pas une mauvaise chose, simplement le fossé entre les personnages de Broadway et leurs homologues est si grand qu'on ne peut, à mon avis, pas mettre les pieds dans l'histoire de Wicked sans être déstabilisé voir déçu. Un peu comme si on nous présentait une version de l'histoire étrange où les amitiés n'éclosent jamais vraiment et où, de façon assez triste, la solitude gagne aux fils des années.
Ici point d'amitié centrale entre Elphaba et Glinda. Point d'histoire d'amour qui triomphe à la fin. Le rôle des protagonistes est foncièrement différent. Glinda n'est qu'une parenthèse dans la vie de notre héroïne. Les personnages ne sont ni plats, ni creux, au contraire même, mais ils sont distants. En vérité, le monde d'Oz m'a paru ici bien désenchanté, loin des décors colorés qu'on a pu apercevoir sur grand écran il y a quelques mois. Une version plus brute, plus réaliste de ce monde merveilleux et coloré. Quelque part, Le magicien d'Oz présentait son univers au travers des yeux de Dorothy, Wicked, lui, le présente au travers des yeux de ses habitants.
Glinda n'est pas seulement Glinda the good la magicienne rose, pimpante et maniérée. Glinda est une fille d'aristocrate attaché à l'image qu'on lui a inculqué du bien, y compris quand ce dernier devient hypocrite, y compris quand ce dernier accepte de fermer les yeux sur les vrais problèmes du monde. Une bienséance qui rend le personnage de la bonne fée moralement très gris, très lâche aussi. Fiyero n'est pas non plus le beau prince étranger et cinglant au cœur d'or, il est cet étranger pris de haut, vide, soumis et suivant bêtement les traditions. Chaque personnage du roman bénéficie de ce traitement grisâtre, peut-être un peu trop réaliste pour en faire des personnages qu'on apprécie réellement suivre.
Pourtant, Wicked n'est pas une mauvaise expérience. Parce qu'au cours de sa lecture, m'est venue l'idée que je prenais peut-être le livre dans le mauvais sens. Wicked the musical raconte l'histoire d'Elphaba qui prend place dans le monde d'Oz. Mais Wicked ne raconte pas l'histoire d'Elphaba. Il raconte l'histoire d'Oz dans lequel prend place celle d'Elphaba. Et cette nuance faite, cette redistribution du premier rôle effectué, la distance des personnages prend soudain un tout autre sens. Elphaba n'est pas le personnage principal, elle n'est, en réalité, qu'une petite page d'un livre d'histoire bien plus grand. Elle est une figure de son univers comme tant d'autres avant elle. Elle est un grain de sable dans une saga qui ne connaît pas encore de fin. Un personnage parmi tant d'autres. L'histoire de Wicked aurait pu être raconté du point de vu de Glinda tout du long que ça n'aurait que peu impacté le fond.
Ce que j'essaye d'exprimer par là c'est que le point fort de Wicked ne se situe pas dans ses personnages ou même son histoire mais dans son univers. Gregory Maguire à rendu le monde d'Oz palpable mais surtout crédible. Un monde riche d'une histoire politique et religieuse, dans laquelle le choc des cultures et des générations est omniprésent. Un monde où entre deux collines verdoyantes se pose des questions bien sombres de suprématie, de complot. Un tableau qui, quand on vient en gratter le vernis, montre des couleurs ternes et des coups de pinceaux maladroits. Voilà, à mon sens, le point fort de Wicked.
Pourtant, Wicked n'est pas une mauvaise expérience. Parce qu'au cours de sa lecture, m'est venue l'idée que je prenais peut-être le livre dans le mauvais sens. Wicked the musical raconte l'histoire d'Elphaba qui prend place dans le monde d'Oz. Mais Wicked ne raconte pas l'histoire d'Elphaba. Il raconte l'histoire d'Oz dans lequel prend place celle d'Elphaba. Et cette nuance faite, cette redistribution du premier rôle effectué, la distance des personnages prend soudain un tout autre sens. Elphaba n'est pas le personnage principal, elle n'est, en réalité, qu'une petite page d'un livre d'histoire bien plus grand. Elle est une figure de son univers comme tant d'autres avant elle. Elle est un grain de sable dans une saga qui ne connaît pas encore de fin. Un personnage parmi tant d'autres. L'histoire de Wicked aurait pu être raconté du point de vu de Glinda tout du long que ça n'aurait que peu impacté le fond.
Ce que j'essaye d'exprimer par là c'est que le point fort de Wicked ne se situe pas dans ses personnages ou même son histoire mais dans son univers. Gregory Maguire à rendu le monde d'Oz palpable mais surtout crédible. Un monde riche d'une histoire politique et religieuse, dans laquelle le choc des cultures et des générations est omniprésent. Un monde où entre deux collines verdoyantes se pose des questions bien sombres de suprématie, de complot. Un tableau qui, quand on vient en gratter le vernis, montre des couleurs ternes et des coups de pinceaux maladroits. Voilà, à mon sens, le point fort de Wicked.
Je ne sais pas si je recommanderai cette œuvre. Aux fans de l'adaptation filmique et musicale, j'emmétrais une certaine réserve. L'influence de son imagerie risque de fortement vous désarçonner. Aux plus curieux, je vous dirait simplement ceci : allez y sans attente, sauter à pied joint sans vous poser de question. Wicked est un voyage sur une terre pas si éloignée de la notre, c'est l'histoire d'une femme qui n'a d'héroïne que le nom. Ca aurait pu être le mienne, comme la votre.
Lecture mitigée
⭐⭐
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